Rando automnale à Luriecq dans la Loire!

Quel bonheur de ne plus vivre en ville!

Cela va faire bientôt huit ans que j'ai quitté l'agglomération lyonnaise et que je vis à la campagne, dans une commune semi-rurale en plein coeur de la Loire avec mon Chéri et je ne changerais pour rien au monde.

Je ne sais pas pour vous mais lorsque je suis en ville, mes pensées ne s'arrêtent jamais. En permanence, je pense, je pense, je pense... Stimulée par les annonces publicitaires qui envahissent tout l'espace public, j'imagine des scénarios de vie, j'ai envie de choses qui ne sont pas vraiment nécessaires ou alors je sur-analyse les gens, les situations. Je remets en question le monde et moi-même et beaucoup de choses me rendent anxieuse: le bruit, la pollution, la foule, l'envie de consommer, consommer et consommer encore plus, etc... 

Au contraire, lorsque je suis en Nature, toutes ces pensées parasites s'arrêtent d'un coup et tout est beaucoup plus fluide et paisible à l'intérieur de moi. J'arrive à calmer les tourments que cette société moderne et consumériste me fait vivre. Et je suis juste bien, ici, dans le moment présent. Sans besoin d'autre chose que les merveilles de la Nature qui m'entourent et me rendent heureuse: arbres, fleurs, cours d'eau, rochers, papillons, etc...

C'est pour ça que j'adore aller faire des randos et je vais vous emmener pour l'une d'entre elles que nous avons faite au début du mois d'octobre dernier, en route! 

Luriecq est un joli petit village de campagne qui se trouve sur la route qui mène à Saint-Bonnet-le-Château, dans les monts du Forez. C'est un petit bourg ancien en vieilles pierres d'environ 1200 âmes et qui est doté d'une église classée aux Monuments Historiques depuis 1973.

Mais c'est à la découverte d'une autre curiosité des environs que je vous emmène aujourd'hui, à savoir le dolmen de Roche-Cubertelle, situé à quelques centaines de mètres à l'est du bourg de Luriecq. Ce mégalithe date du Néolithique et pourrait être le plus ancien monument du Forez (3ème millénaire avant J.-C.), rien que ça!

Haut d'1m30, le dolmen de Roche-Cubertelle fait 2.5 mètres de longueur et est classé aux Monuments Historiques depuis le 2 septembre 1916.

Après avoir admiré ce dolmen, nous nous sommes remis en route. Il nous restait tout de même plus de 10 kilomètres à marcher! Nous avons marché vers un petit lieu-dit appelé Borron et son four à pain communal. J'adore ce "petit patrimoine de campagne", vestiges de temps où les villageois vivaient vraiment en communauté et lavaient leur linge au lavoir ou cuisaient leur pain dans ce four collectif...

Sur le chemin, on a pu admirer de jolies Marguerites de la Saint-Michel, reconnaissables à leurs pétales de couleur lilas et leur "coeur" jaunes. Cette fleur aurait des propriétés astringentes (cicatrisation des plaies et guérison des contusions), et ses feuilles ont été utilisées par le passé contre l’angine. Elle est aussi importante pour la biodiversité car, grâce à sa floraison tardive (autour de la Saint-Michel le 29 septembre), elle permet d’alimenter certains papillons qui se préparent à hiberner, bien vu!

Après avoir passé le hameau de Borron, nous avons poursuivi notre chemin sur des sentiers bordant de grands prés où des vaches (plutôt hostiles, je dois le dire!) étaient en train de paître.

De grandes prairies se déroulant jusqu'à perte de vue, avec panorama sur les Monts du Lyonnais et les Monts du Pilat au loin...

Une belle journée ensoleillée et un plaisir énorme à marcher sur des sentiers de campagne avec l'Homme de ma Vie.

En introduction, je parlais du bien-être psychologique qu'apporte une bonne rando, mais il faut aussi considérer le bien-être physique engendré par la marche en extérieur. Mais malheureusement, nous vivons dans une société qui n'encourage pas à se mettre en mouvement.

"L'humanité est désormais assise, elle sèche sur pied. Devant les écrans de portables, d'ordinateurs ou de télévisions, aux volants des voitures ou au bureau, la sédentarité est un souci majeur de santé publique. Dans les années 1950 en France, on marchait en moyenne sept kilomètres par jour. Aujourd'hui, à peine trois cents mètres! Nombre de nos contemporains sont encombrés d'un corps dont ils n'ont guère l'usage, sinon pour exécuter quelques tâches dans leur appartement ou pour se rendre à leur voiture et en sortir. [...] On transporte son corps, il ne nous transporte plus."

David Le Breton dans son livre Marcher la Vie, un Art Tranquille du Bonheur.

Donc, en marchant dehors, on se réapproprie son corps et on a enfin la sensation d'exister dans ce monde naturel qui nous entoure et dont on fait pleinement partie.

Saviez-vous que 20 à 30 minutes de marche par jour rallongeraient la vie de 3 à 7 ans?

Voici quelques bénéfices (non négligeables) d'une routine de marche quotidienne:

- Diminue le risque de certains cancers (sein, intestin) et booste le système immunitaire,

- Améliore la santé mentale (soulage les symptômes de dépression et d'anxiété),

- Favorise la perte de poids,

- Améliore la mobilité à un âge avancé: une étude a découvert que la marche favorisait une meilleure santé physique chez les personnes âgées de 70 à 89 ans.

- Améliore la santé cardiovasculaire: marcher environ 20 minutes par jour peut diminuer le risque de maladie cardiaque de 30%,

- Prévient du diabète. 

Il se trouve que je préfère la marche à la course à pied, même si c'était le contraire il y a quelques années. J'aime toujours courir en extérieur, mais je me sens frustrée lorsque je fais mes séances de running dehors. Pourquoi? Tout simplement parce que je n'ai pas le temps de profiter du paysage qui s'offre à moi: je ne peux pas contempler la Loire ou observer cette fleur ou encore admirer ce héron majestueux posé sur un rocher comme je le voudrais. Poussée par ce désir de performance, je suis concentrée sur les difficultés du chemin (ne pas trébucher sur cette racine qui dépasse) mais aussi sur mes sensations. Je rentre en moi-même et j'essaie d'occulter cette petite voix intérieure qui me dit qu'il faut que j'arrête, que c'est trop dur, qu'il fait trop chaud, trop froid, etc...

Alors qu'avec la marche, je peux m'arrêter, contempler, observer, admirer, tout cela à mon propre rythme. 

J'aime tellement la Nature et j'aime pouvoir rentrer en communion avec Elle. Et en courant, j'ai l'impression que je ne profite pas assez des merveilles qu'Elle a à nous offrir...

Bon, pour revenir à la randonnée en elle-même 😊, nous sommes finalement arrivés aux abords de Saint-Bonnet-le-Château (j'ai d'ailleurs écrit un article sur ce magnifique village médiéval que vous pouvez retrouver ici), dans un petit hameau appelé Vaux. 

A partir de là, nous avons commencé à revenir à Luriecq par une belle piste forestière où nous avons récupéré la voiture pour rentrer chez nous.

Voilà donc pour cette si jolie randonnée de plus de 13 kilomètres dans les contreforts des Monts du Forez!

Même si nous préférons largement aller crapahuter sur les sentiers du massif du Pilat, j'avoue que cette balade était une jolie surprise par la diversité de ses paysages: grandes prairies, passages en sous-bois, petits ruisseaux, petits hameaux perdus en vieilles pierres...

Bref, la campagne dans toute sa splendeur: tout ce que j'aime!

A très bientôt!